Le trouble schizo-affectif

Le trouble schizo-affectif reste aujourd’hui assez peu connu en comparaison du trouble bipolaire, des troubles psychotiques, ou des addictions. Ce trouble est pourtant reconnu par les classifications médicales internationales telles que le DSM 5 ou la CIM 10, et touche surtout de nombreuses personnes (une prévalence de près de 1% dans la population générale… ça fait du monde).

On retrouve dans le trouble schizo-affectif une combinaison de symptômes de la schizophrénie (tels que des idées délirantes ou des hallucinations) et de symptômes de troubles de l’humeur, comme la manie ou la dépression.

Quels sont les « symptômes » ?

Les symptômes du trouble schizo-affectif renvoient à certains aspects psychotiques ainsi qu’à une composante dépressive qui peuvent se manifester simultanément ou par intermittence, le trouble comportant généralement des cycles de symptômes sévères et de périodes d’amélioration. Les signes et symptômes peuvent inclure :

SYMPTÔMES LIÉS À L’HUMEUR SYMPTÔMES PSYCHOTIQUES
Épisodes dépressifs
(tristesse, idées noires, fatigue)
Épisodes maniaques
(euphorie, insomnie, distractivité)
Idées délirantes
Hallucinations auditives/visuelles
Comportements « étranges »
Symptômes négatifs

Le développement du trouble schizo-affectif peut être lié à de multiples facteurs : vulnérabilité génétique (expression des gènes), les perturbations du développement du cerveau pendant l’enfance/adolescence, l’exposition intra-utérine à une maladie virale, historique personnel (ex : psychotraumatisme durant l’enfance), environnement social, etc.

Comment nous prenons en charge le trouble schizo-affectif

La prise en charge psychologique d’une personne présentant un trouble schizo-affectif se fait par le biais des TCC (thérapies comportementales et cognitives). L’objectif de la thérapie sera d’arriver à une stabilisation de l’humeur, un apprentissage des stratégies de gestion des symptômes psychotiques, ainsi qu’un travail sur d’autres problématiques éventuelles : stress chronique, addictions, etc.

La prise en charge d’une personne schizoaffective comprend ainsi de nombreux éléments « TCC » que l’on utilise classiquement dans la prise en charge de la dépression, de la schizophrénie… et même des troubles anxieux et des addictions !