Qu’est-ce que le trouble anxieux généralisé ?
Il nous arrive tous d’être préoccupé par des problèmes relationnels, par notre santé, ou encore par notre situation professionnelle. Cependant, une personne souffrant d’un trouble anxieux généralisé (TAG) se montre extrêmement anxieuse vis-à-vis d’un tel nombre de choses que le simple fait de penser au déroulement de la journée à venir devient source d’anxiété et d’angoisse. Contrairement aux phobies spécifiques, où la peur est spécifique à un objet ou à une situation, l’anxiété ressentie dans le TAG est diffuse. Sans cause directe apparente, cette anxiété impacte la vie quotidienne de la personne de façon plus ou moins importante.
Entre 4 et 7 % des personnes souffriront d’un trouble anxieux généralisé au cours de leur vie (Gale et Oakley-Browne, 2004).
Ce trouble se caractérise par une tendance à se sentir anxieux, stressé, et soucieux la plupart du temps. On considère qu’un trouble anxieux généralisé est établi lorsque l’anxiété dure plus de 6 mois (DSM-IV R; American Psychological Association, 2008). Cette anxiété porte sur différentes sphères de la vie personnelle du sujet : la situation professionnelle, la vie de famille, les performances scolaires, l’avenir en général, etc. L’anxiété, bien souvent subie de façon quotidienne, s’accompagne parfois de certains des symptômes suivants : agitation, fatigue, irritabilité, tension musculaire, sommeil perturbé. De plus, dans 39 à 69 % des cas, le trouble anxieux généralisé est associé à une dépression (Gale et Oakley-Browne, 2004), d’où la présence fréquente de symptômes dépressifs : humeur dépressive, perte générale d’intérêt, repli sur soi, idées noires, etc.

Les causes du trouble anxieux généralisé
L’anxiété généralisée (TAG) se développe progressivement, les premiers signes survenant le plus souvent au cours de l’adolescence et du début de la vie adulte. Les causes et mécanismes conduisant au trouble anxieux généralisé restent difficilement identifiables. Si certains chercheurs ont émis l’hypothèse d’une prédisposition biologique impliquant les circuits de la peur et de l’anxiété au sein de notre cerveau, il semble évident que le TAG se développe à la suite d’expériences personnelles : conflits internes non résolus, mimétisme au cours de l’enfance d’un parent anxieux, expérience passée vécue comme traumatique, etc.